Réécouter l’émission « Du grain à moudre » du 29 mai sur France Culture avec :
– Christine Leconte, Architecte et urbaniste, présidente du Conseil Régional de l’Ordre des Architectes Ile-de-France
– Stéphane Dauphin, directeur général de Paris Habitat, ancien directeur général de Nantes Métropole Habitat
– Henry Buzy-Cazaux, président-fondateur de l’Institut du Management des Services Immobiliers
Le projet de loi pour l’Evolution du Logement promet de « construire plus, mieux et moins cher ». Ces mesures inquiètent les architectes qui y voient une inévitable baisse de la qualité des bâtiments. Peut-on réduire le coût des logements en les améliorant ?
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Construire plus, construire mieux, et construire moins cher : c’est le triple objectif de la loi ELAN (ELAN pour Evolution du Logement, de l’Aménagement et du Numérique), qui sera débattue à partir de demain à l’Assemblée nationale. Le gouvernement entend provoquer un « choc d’offre », c’est-à-dire la mise sur le marché, de manière massive, de logements neufs ou réhabilités, afin de faire baisser les prix.
Pour y parvenir, la future loi prévoit d’alléger un certain nombre de procédures, accusées de ralentir la construction de logements. Il s’agirait par exemple de simplifier les process autour des permis de construire, de réduire certaines normes comme l’accessibilité des logements aux handicapés, de dispenser les organismes HLM de passer par des concours d’architectes pour mener leurs projets.
On comprend aisément en quoi ces mesures permettraient de construire plus. On peut supposer qu’elles auront aussi pour effet de construire moins cher. Mais s’agissant de construire mieux : voilà qui parait plus discutable. Le passé est riche d’enseignements en la matière : les grands projets immobiliers bâtis dans l’urgence de la reconstruction n’ont pas résisté très longtemps à l’usure du temps.